Les chapeaux melon

Le comique burlesque des américains

Charlie Chaplin, Laurel et Hardy, Buster Keaton,… les caractéristiques de ces grands clowns américains du début du XXème siècle se retrouvent dans la pièce de Beckett. Leur démarche, leurs chapeaux melons, leurs farces, leur naïveté, leurs espoirs si crédules… leur influence est particulièrement visible, et ce au premier coup d’oeil !

Les personnages d’ « En attendant Godot » et les clowns américains forgent leur humour sur le principe du clown métaphysique, c’est à dire celui qui confond ce qui est et ce qui n’est pas. C’est le clown qui trébuche sur des marches qui n’existent pas et trébuche sur des vraies marches, comme si elles n’existaient pas. Pour les personnages d’ « En attendant Godot » ce n’est plus tel ou tel objet mais le monde entier qui n’est plus là, et c’est cette confusion qui créée le comique. Ils sont plongés dans une situation qui n’est en réalité pas digne de ce nom. Le monde n’est plus mais ils y sont pourtant tout de même confrontés. Le monde est présenté comme s’ils était toujours là. Or, non. C’est ça la confusion, et c’est cela qui fait rire.

Le chapeau melon
Le chapeau melon est un accessoire qui est rempli de connotations et de symboles. Il renvoie aux grands clowns américains tels que Charlie Chaplin ou Laurel & Hardy. Il symbolise le comique, le burlesque et la farce. Par ailleurs, il évoque également la City Londonienne, une « société qui se tient », la petite bourgeoisie en déroute. C’est comme si c’était cette société là qui dégringolait… Par ailleurs, les quatre personnages portent ces chapeaux melons, un peu comme un uniforme. Cela participe au caractère neutre et non anecdotique de la pièce, ce qui créée sa force.

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