Résistance humaine|

Le témoignage de Paul Sobol

Témoignage de Paul Sobol, rescapé d’Auschwitz
Comme des milliers d’autres juifs, Paul Sobol a du supporter les coups et l’humiliation des nazis dans les camps de concentration. Après avoir vécu toutes ces terribles épreuves, il est toujours vivant et raconte son histoire un peu partout, dans des écoles, lors de conférences, etc.

A travers son passé, Paul Sobol reflète l’increvabilité des êtres humains. « Tant qu’on est en vie, on est immortel. Pas moyen de se zigouiller ! L’homme n’a pas d’autres possibilités que de rester sur Terre. Le suicide est impossible (sauf pour les plus courageux…) et même face à l’horreur, sa résistance est redoutable. Nous sommes en réalité capable de supporter des choses très lourdes et des atrocités invraisemblables

Dans « En attendant Godot », Vladimir et Estragon sont « obligés » de rester là. Ils résistent. Même quand ils veulent en finir avec leur pénible attente, ils soupçonnent les branches de l’arbre trop fragiles pour qu’ils puissent se pendre. Trop paralysés par leur habitude de ne plus même agir de tout quitter et d’en terminer avec leur attente interminable. C’est cela la tragédie d’« En attendant Godot » : les deux personnages stagnent devant la fatalité de leur pénible attente.

Pour Günther Anders, c’est aussi cela qui rend la pièce plus réaliste. A la différence des héros littéraires désespérés et hystériques du XIXème siècle qui crient leur effroi et leurs souffrances, Vladimir et Estragon continuent à attendre, sans broncher. Cela les rapproche des humains et leur donne un caractère « plus vrais ».

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