L'obsolescence de l'homme|

Divergente

« Divergente I » et « II » dépeint un système sociétal puissant et castrateur pour ses membres. Alors que le gouvernement laisse à la population un semblant de liberté lors du choix de leur groupement*, il s’avère en fait très intolérant face aux divergences et à l’expression du libre arbitre de chacun. Malgré ses apparences trompeuses, la société empêche ses membres d’être véritablement maîtres de leur existence.

Pour la mise en scène d' »En attendant Godot », Jean-Pierre Vincent explique s’être inspiré de l’ouvrage de Gunther Anders « L’obsolescence de l’homme ». Dans ce dernier, l’auteur dénonce les activités inactives des êtres humains. Selon lui, nous sommes tous des êtres agis, séquestrés par la société qui nous empêche d’être des véritables maîtres de nos actions.  Le flux d’images que l’on nous impose, les progrès technologiques qui créent des dépendances, la force de la consommation… Tous ces systèmes s’imposent à nous uniquement parce que nous existons, sans que nous ne l’ayons vraiment décidé. Comme des millions d’hommes actifs sur la terre, Vladimir et Estragon ne décident à proprement parler de rien. Ils sont inconséquents et leurs actions semblent déterminées par une certaine logique automatique, mais vide de sens.

« En attendant Godot », c’est cela : deux être humains qui attendent parce qu’ils sont là. Ils ne sont pas là parce qu’ils attendent, mais bien le contraire.

* A 16 ans, les membres de la société de Divergente doivent choisir dans quel groupe ils passeront le restant de leurs jours (Erudits, Fraternels, Altruistes, Audacieux ou Sincères).

 

 

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En attendant Godot →