Le tragique|

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Avec la mort de son père et le mariage « incestueux » de sa mère avec son oncle, Hamlet découvre qu’il y a quelque chose de pourri non seulement dans son Royaume, mais partout dans la vie. L’univers le dégoute. Cette révélation du mal le bouleverse, et le conduit à un désir de suicide¹. Il découvre le monde sous son vrai jour, un jardin envahi de mauvaises herbes, que la vie est pesante, usée, inutile et que la mort est désirable. Il passe à un immense appétit de vie à l’anéantissement de toute volonté².

Avec son titre « Suicide Social« , Orelsan crache le venin qui coule dans les veines d’une société malade. Il déclame, à l’aube de son dernier jour de son existence :

Adieu cette France profonde
Profondément stupide, cupide, inutile, putride
/… /
Adieu les petits patrons
Ces beaufs embourgeoisés
Qui grattent des RTT pour payer leurs vacances d’été
/… /
Adieu les grévistes et leur CGT
Qui passent moins de temps à chercher des solutions que des slogans pétés 


¹Michael Edwards, Hamlet, qui est là ?, cahier Jean Vilar n°117 /Shakespeare en perspective, Avignon
² Firmin Gémier, La transition de l’être au néant, cahier Jean Vilar n°117 /Shakespeare en perspective, Avignon

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